Le projet MECAHF, développé par Health Care Without Harm (HCWH) Europe en collaboration avec le Centre Hospitalier de Niort (CH de Niort) en France, vise à acheter des produits alimentaires sains et durables et à sensibiliser les patients et les professionnels de la santé à la problématique du gaspillage alimentaire.
Objectifs
Le projet, qui se déroulera de 2018 à 2020, cherche à évaluer le gaspillage alimentaire tout au long de la chaîne d’approvisionnement du CH de Niort: l’approvisionnement, la préparation, la consommation et l’élimination des déchets. Grâce à ce projet, l’hôpital lutte contre le gaspillage alimentaire, réalise des économies et peut acheter plus de produits locaux et biologiques.
Les objectifs du projet sont les suivants :
- Développer et mettre en place un modèle d’économie circulaire alimentaire au CH de Niort
- Analyser et réduire le gaspillage alimentaire dans l’hôpital
- Acheter davantage de produits locaux et biologiques
Ce projet vise à réduire le gaspillage alimentaire de 20% en trois ans et à augmenter la part d’aliments sains et durables dans l’approvisionnement global d’au moins 10% au CH de Niort.
Les activités du projet:
- Lancer une enquête préliminaire auprès des patients sur les services alimentaires des hôpitaux
- Mesurer la quantité de nourriture gaspillée après consommation dans la cuisine et la cantine
- Analyser les achats des hôpitaux en évaluant quels produits peuvent être substitués pour évoluer progressivement vers des aliments plus frais, locaux et biologiques
- Identifier et dialoguer avec des agriculteurs locaux et biologiques
- Évaluer les progrès et la possibilité d’étendre les initiatives à d’autres institutions en France et en Europe
Défis et opportunités
Un point de départ du projet MECAHF est le manque d’informations et de données disponibles sur l’approvisionnement alimentaire et les déchets alimentaires dans le secteur de la santé. Il y a peu d’informations disponibles sur les coûts ou les avantages d’une transition vers une économie circulaire. Ce qui est certain, cependant, c’est que les soins de santé européens ont un pouvoir d’achat massif – le secteur représente environ 8% de la main-d’œuvre et 10% du PIB en Europe.
Certains hôpitaux et systèmes de santé alignent déjà leurs stratégies de marchés publics sur des politiques alimentaires durables pour fournir des repas plus appétissants et nutritifs tout en permettant de réduire le gaspillage alimentaire, protéger l’environnement et faire des économies.
La nourriture doit faire partie intégrante du traitement et des soins des patients. Fournir de la nourriture de bonne qualité, nutritive et appétissante est indispensable à leur santé et leur bien-être. L’approvisionnement alimentaire durable devrait donc être une condition préalable à la réduction du gaspillage alimentaire et au bon rétablissement des patients – la nourriture devrait avoir la reconnaissance qu’elle mérite et être considérée comme la meilleure médecine pour tous.